essai de chronologie sur l’histoire de l’émaillage de la lave de Volvic
Essai d’émaillage de pierres par Louis François Ollivier (brevet en 1791)
A Volvic (Puy-de-Dôme), découverte d’un sarcophage en domite parfaitement conservé
Les frères Brosson (exploitants de lave) sont informés de cette découverte par Chabrol de Volvic
1820
Chabrol de Volvic « fonde » l’Ecole d’Architecture de Volvic
dès 1822
emploi de la lave de Volvic à Paris grâce à Chabrol de Volvic, alors Préfet de Seine (il le sera de 1812 à 1830)
Emaillage du verre et de la lave par Louis Luton (1757-1852)
Travaux de recherche sur l’émaillage de la lave par Dutrieux
25 août 1824
pose de la première pierre de l’église Saint Vincent de Paul à Paris
Emaillage d’un carreau de domite par Barruel (laboratoire de la Sorbonne)
Première peinture en émail sur lave par Ferdinand Mortelecque (1774-1844) : une tête de vieillard
1827 – 1828
divers mémoires et dépôts de brevets : Brosson, Cagniard de la Tour, Jean-Baptiste Roger, Charles François Ledru,Ledru et Roger…
1828
décision d’adopter la lave émaillée pour les plaques de rue de Paris. Premier marché de plaques de rue pour Paris attribué à l’entreprise Hachette (Hachette est le gendre de Mortelecque)
1831
Hachette s’associa avec Brosson : peut-être la première véritable entreprise d’émaillage sur lave ?
Manufacture Hachette et Cie : Jacques Ignace Hittorff (1792-1867) s’associe avec Hachette et devient directeur de l’entreprise.
octobre 1833
projet de décor polychrome en lave émaillée pour l’église Saint Vincent de Paul à Paris, par Hittorff
En Allemagne, essais d’émaillage de la lave de l’Eifel et ouverture d’une école d’émaillage sur lave
1838
Hittorff démissionne de l’entreprise Hachette
1841
Pierre-Jules Jollivet (1794-1871) visite les ateliers de Hachette
1842
Hittorff propose à Jollivet de réaliser la décoration de l’église Saint Vincent de Paul selon ses cartons. Jollivet refuse, mais le projet l’intéresse : il propose sa propre maquette
1845
François Gillet réalise pour Pierre-Jules Jollivet le premier ensemble – à titre d’essai – pour la décoration de l’église Saint Vincent de Paul
1846
le Conseil Général du Puy-de-Dôme verse une subvention exceptionnelle à l’Ecole d’Architecture de Volvic pour qu’elle dispense une formation en émaillage sur lave (il faudra attendre…1990 pour que cette formation soit mise en place… !)
1848
mort de Hachette. Sa veuve confie la direction de l’entreprise à François Gillet (1822-1889)
1855
expropriation de l’entreprise Veuve Hachette – François Gillet s’installe 9 rue Fénélon à Paris
1857
Pierre-Jules Jollivet fait construire sa maison-atelier au 11 cité Malesherbes à Paris IXe. Il l’orne d’éléments émaillés
26 août 1859
François Gillet achève la réalisation du décor de l’église Saint Vincent de Paul (selon les cartons de Jollivet)
2 février 1860
fin de la pose du décor en lave émaillée de l’église Saint Vincent de Paul
5 juin 1860
le préfet Haussmann ordonne la dépose du décor en lave émaillée de l’église Saint Vincent de Paul, suite à des plaintes de paroissiens (nudité des personnages, couleurs trop vives, trop crues…)
mars 1861
fin de la dépose du décor en lave émaillée de l’église Saint Vincent de Paul
1861
Pierre-Jules Jollivet publie un premier ouvrage sur l’émaillage de la lave : De la peinture religieuse à l’extérieur des églises, à propos de l’enlèvement de la décoration extérieure du porche de Saint Vincent de Paul
1862
Pierre-Jules Jollivet publie un second ouvrage : Peinture en émail sur lave, sa raison d’être et sa défense contre les obstacles opposés à son adoption.
1864 - 1866
Pierre-Jules Jollivet fait construire la Villa La Palissy à Deauville. De très nombreux éléments de décor en lave émaillée tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de cette villa
1864 – 1865
construction de l’église Saint Augustin à Deauville : décor extérieur en lave émaillée
1865
Tessié du Motay et Maréchal réalisent des photographiées vitrifiées sur lave
1867
décès de Jacques Ignace Hittorff
1869
fermeture définitive de l’entreprise Hachette (un fils de Hachette avait repris l’entreprise, mais sans succès)
1871
décès de Pierre-Jules Jollivet
1877
décès de Michel Brosson
1885
François Gillet s’installe à La Briche-Saint Denis
1885
en Auvergne, création de la Compagnie des Laves de Volvic, à Saint Martin-près-Riom (Puy-de-Dôme). L’entreprise fait su sciage, mais propose de la lave émaillée qu’elle soustraite avec une entreprise parisienne
1889
décès de François Gillet. Eugène Gillet, son fils, prend sa suite, mais l’entreprise est au nom de Veuve Gillet
23 mai 1898
l’entreprise Compagnie des Laves de Volvic est mise en liquidation judiciaire
3 août 1898
Maurice Surat rachète l’entreprise de Saint Martin-près-Riom
entre 1890 et 1899
réalisation de la première table d’orientation en lave émaillée, par l’usine de Saint Martin-près-Riom. Cette table est destinée à la colline de Fourvière, à Lyon (Rhône)
1898 – 1900
collaboration entre Eugène Gillet et l’architecte français, représentant majeur de l’Art nouveau, Hector Guimard (1867-1942). Cette collaboration aboutira notamment à la réalisation en lave émaillée des panneaux Métropolitain des débouchés de métro parisiens, et à l’habillage de ces débouchés en panneaux de lave émaillée
octobre 1912
au Salon de l’Aéronautique, André Michelin propose le numérotage des routes en France
1913
Eugène Gillet cède la partie lave émaillée industrielle à Maurice Seurat (usine Saint Martin-près-Riom dans le Puy-de-Dôme)), mais il poursuit son activité décoration architecturale en lave émaillée (et ce jusqu’en 1923).C’est à partir de cette date que la pratique de l’émaillage de la lave de Volvic « s’installe » en Auvergne. Jusqu’à cette date les entreprises successives se trouvaient dans le bassin parisien
vers 1919 -1920
Michelin expérimente les bornes d’angle pour la signalisation routière, dans le Puy-de-Dôme, et entre Menton et Paris sur la RN 7
1929
l’entreprise Seurat de Saint Martin-près-Riom réalise la table d’orientation pour la terrasse du magasin La Samaritaine à Paris
17 février 1931
le Ministère de l’Intérieur et des Travaux Publics entérine l’adoption de la borne d’angle Michelin pour la signalisation des routes
1944
Benjamin Geslin (gendre de Gillet) commémore le Centenaire de la lave émaillée
9 mai 1948
Yves Seurat prend la succession de son père, Maurice Seurat, à la tête de l’entreprise de Saint Martin-près-Riom
1949
Léopold Chevalier est embauché à l’usine de Saint Martin-près-Riom
vers 1970
Lucien Melca expérimente l’émaillage de la lave dans la région de Salernes (Var).
1970
fin de l’activité du service BLO, à l’entreprise Michelin (c’est ce service qui produisait la signalétique Michelin en lave émaillée)
1972
Yves Seurat ferme l’entreprise de Saint Martin-près-Riom
1973
Léopold Chevalier reprend l’usine de Saint Martin-près-Riom
entre 1975 et 1978
Pierre Jaffeux et Jean-Pierre Naud expérimentent la réalisation de photocéramiques sur lave de Volvic, selon une technique spécifique
avril 1982
décès accidentel de Léopold Chevalier
1986
1ère Rencontre Nationale d’Emailleurs sur lave à l’Ecole d’Architecture de Volvic
1990
première expérience de formation en émaillage sur lave à l’Ecole d’Architecture de Volvic (attribution d’un diplôme-école)
28 avril 1990
décès de Jean Amable Borel (1896-1990), émailleur sur lave établi à Riom, qui avait travaillé aussi à l’usine de Saint Martin-près-Riom
1995
homologation nationale d’un diplôme d’émailleur sur lave à l’Ecole d’Architecture de Volvic
15 octobre 1998 – 17 janvier 1999
une partie du décor de l’église saint Vincent de Paul est exposée au Musée de la Vie Romantique à Paris. A l’occasion, publication d’un petit fascicule sur ces oeuvres
de 2009 à 2011
repose du décor en lave émaillée de l’église Saint Vincent de Paul à Paris (près de 150 ans après la dépose)
(recherches effectuées par Jean-Pierre Naud – mars 2015)